Avant un accouchement, les femmes attendent avec joie l’arrivée de celui ou celle qui changera leur vie. Cet instant privilégié peut cependant basculer après l’accouchement. A ce moment, un sentiment de dépression peut surgir chez la femme, malgré le fait qu’elle et le bébé se portent parfaitement bien. Ce sentiment de déprime est, en fait, le syndrome du troisième jour, aussi connu comme le « baby blues ». 30 à 80% des mamans font l’expérience du baby blues, mais rassurez-vous, cette petite déprime n’est qu’éphémère, et peut ne durer que quelques jours ou même disparaître en quelques heures. Ce sentiment se matérialise par de la fatigue, des pleurs, des idées tristes, ainsi que des troubles du sommeil.
Causes
Cette mini-déprime peut avoir lieu pour deux raisons : la baisse subite de la concentration en hormones progestatives qui, pendant la grossesse, est d’un taux élevé, et la conséquence des angoisses qui précèdent l’accouchement. Rassurez-vous cependant, cette dépression passagère n’a aucun rapport avec les dépressions « post-partum », qui peuvent avoir des conséquences graves sur la relation mère-enfant.
Symptômes
D’une façon générale, les signes qui font penser à un baby blues sont de la tristesse et de l’hypersensibilité : la jeune maman a le vague à l’âme, voire des idées tristes ; elle s’irrite facilement, s’énerve ou se met en pleurs au moindre désagrément. Elle se sent anxieuse, voire désespérée, et ne dort pas ou peu la nuit. Ces signes se déclenchent souvent lors du retour à la maison, et peuvent s’aggraver lorsque le papa repart travailler, favorisant le sentiment de solitude de la maman.
Traitements
Aux premiers symptômes de baby blues, l’idéal est de réagir vite. Optez pour une discussion de ce problème avec votre entourage : la famille, les amis, ou encore votre médecin. Cela vous permettra d’avoir un esprit plus clair et de recevoir des conseils ou de l’attention pour mieux y faire face. Favorisez aussi le repos en laissant de côté les taches ménagères et la cuisine, car il important de récupérer sur le plan physique et psychologique. Toutefois, le papa aussi doit participer en rassurant la maman. Il peut l’aider en lui montrant qu’elle est toujours désirable, en la prenant dans ses bras ou en lui disant des mots doux. D’une manière générale, il est important que la maman se sente soutenue et écoutée, afin de reprendre plus vite ses repères dans sa nouvelle vie de maman.
En cas de baby blues, la maman ne doit surtout pas se renfermer, mais doit plutôt privilégier les sorties en famille, faire les vitrines et surtout, prendre soin d’elle. Si, toutefois, les signes de baby blues durent au-delà d’un mois, il peut alors s’agir du commencement d’une dépression post-partum, qui nécessite une consultation médicale d’urgence, vu les répercussions graves qui peuvent avoir lieu.
Prévention
Il est souhaitable que la maman soit informée au préalable que la baisse subite d’hormones affectera naturellement son humeur pendant quelques jours. En faisant ainsi, la femme se libère de la crainte que sa réaction après l’accouchement ne soit pas normale, en cas d’éventuel baby blues. Les consultations pendant la grossesse permettent aussi de dépister une prédisposition à la dépression.