Le kuru est une maladie à prions qui a été pour la première fois identifié en Nouvelle Guinée, vers le 20 ème siècle. Bien que la maladie de kuru se distingue de la maladie de Creutzfeldt-Jakob, elle est aussi une encéphalopathie spongiforme transmissible.
Le cannibalisme favorise l’apparition du kuru
Si le premier cas a été rapporté dans les années 1920, ce n’est qu’en 1950 que la médecine démontre un intérêt particulier pour cette maladie à prions. Le kuru touche une population aborigène de tribus Foré de la Nouvelle Guinée qui pratiquait le cannibalisme. Au cours des rites anthropophagiques mortuaires, les gens consommaient le corps des personnes décédées, car selon leur croyance, ils hériteraient ainsi de la force spirituelle et physique des défunts.
Ce sont particulièrement les femmes et enfants consommant le système nerveux central des dépouilles qui étaient touchés. Quant aux hommes qui mangeaient les muscles, ils ne présentaient aucune complication. Il paraît que le kuru présent chez les femmes et les enfants serait à l’origine d’une vulnérabilité génétique. Cette maladie à prions est responsable de plus de la moitié des décès rapportés dans les régions les plus touchées. Le kuru a causé la mort de plus de 2700 personnes et le dernier cas remonte en 2003. Ce n’est qu’après avoir mis un terme aux pratiques anthropophagies que cette maladie a disparu.
Symptômes du kuru
Le temps entre la contamination par les prions et les premiers symptômes de la maladie, soit la période d’incubation, peut être moins de cinq ans.
Les signes annonciateurs de cette maladie sont les suivants : une marche instable, des rires incompréhensibles, une mémoire qui s’affaiblit, des tremblements, une grande instabilité physique ainsi qu’émotionnelle.
Le malade manifeste le syndrome cérébelleux suivi d’un trouble de l’équilibre et de la coordination des mouvements. La personne souffre également de démence et le décès survient quelques années plus tard.