Le syndrome de stress post-traumatique SSPT est un trouble anxieux qui se manifeste par le fait que le porteur a vécu des actes violents ou des situations traumatisantes.
Qu'est-ce que le stress post-traumatique ?
Le syndrome de stress post-traumatique ou SSPT est un trouble anxieux caractérisé par un ensemble de signes et de symptômes physiques, psychiques et émotionnels résultant du fait que le porteur est victime ou témoin d'actes violents ou de situations traumatisantes qui, en général, constituent une menace pour sa vie ou celle d'autrui. Lorsqu'il se souvient de ce fait, il revit l'épisode, comme s'il se passait à ce moment-là et avec le même sentiment de douleur et de souffrance que le facteur de stress a provoqué. Cette mémoire, appelée réveil, déclenche des altérations neurophysiologiques et mentales. Environ 15 à 20 personnes qui ont été impliquées de quelque manière que ce soit dans des affaires de violence urbaine, d'agression physique, d'abus sexuel, de terrorisme, de torture, d'agression, d'enlèvement, d'accident, de guerre, de catastrophe naturelle ou d'origine humaine, développent ce type de troubles. Cependant, la plupart d'entre eux ne demandent de l'aide que deux ans après les premières crises. Des recherches récentes et d'autres universités brésiliennes, en partenariat avec des chercheurs, ont soulevé l'hypothèse que la cause du trouble est le déséquilibre des niveaux de cortisol ou la réduction de 8 10 le cortex préfrontal et l'hippocampe, des zones situées dans le cerveau.
Symptômes
Les symptômes d’un trouble stress post-traumatique débutent habituellement dans les 3 premiers mois qui suivent un traumatisme. Cependant, il peut parfois se passer plusieurs mois ou même plusieurs années avant que les symptômes apparaissent. Les signes caractéristiques d'un trouble stress post-traumatique sont :
- un sentiment de peur intense, d’horreur et d’impuissance accompagné d’un ou de plusieurs des symptômes suivants : palpitations cardiaques ou cœur qui bat anormalement vite, respiration rapide, tremblements, frissons, transpiration excessive.
- des pensées qui s’imposent à l’esprit et deviennent incontrôlables. À cause de ces pensées, la personne atteinte ressent de la détresse, qui se manifeste par de l’anxiété et de la dépression;
- de la difficulté à ressentir certaines émotions, par exemple la tendresse et le désir sexuel;
- de la difficulté à se concentrer;
- de la difficulté à trouver le sommeil;
- un besoin d’être continuellement en état d’alerte, prêt à réagir.
Diagnostic
Le manuel diagnostique des troubles mentaux et la classification internationale des maladies ont établi les critères de diagnostic du trouble de stress post-traumatique. La première exigence est d'identifier l'événement traumatisant, qui a représenté une menace pour la vie du porteur du trouble ou d'un proche, et auquel il s'est senti impuissant à esquisser une quelconque réaction. D'autres prennent en compte les symptômes caractéristiques du SSPT.
Traitement
Le trouble de stress post-traumatique est une maladie qui se soigne. Il existe des traitements reconnus pour le traiter. Les traitements permettent aux personnes atteintes de reprendre le contrôle sur leur vie et leurs activités quotidiennes. Plus la personne atteinte consulte tôt, meilleures sont ses chances de rétablissement. Dans la majorité des cas, le trouble stress post-traumatique se traite efficacement par une psychothérapie, par des médicaments, ou par une combinaison de ces 2 traitements.
Séances de psychothérapie
Les experts du trouble stress post-traumatique recommandent généralement l’une des 3 thérapies suivantes :
- la thérapie cognitivo-comportementale, qui vise à modifier les pensées et les comportements problématiques de la personne et à les remplacer par des pensées et des réactions appropriées à la réalité. Elle aide à comprendre l’origine du problème et à trouver des solutions;
- l’hypnose;
- la technique EMDR. Cette technique associe les mouvements des yeux de la personne aux images mentales qui lui rappellent l’expérience traumatisante. Elle vise à diminuer la sensibilité de la personne aux images et aux souvenirs traumatisants.
Médicaments
Différents médicaments peuvent être utilisés pour traiter le trouble stress post-traumatique, notamment les antidépresseurs et les anxiolytiques. Consultez la page d’information sur les troubles anxieux pour en savoir plus sur :
- l’action des antidépresseurs et des anxiolytiques dans le traitement des troubles anxieux;
- les recommandations sur la prise de médicaments.
Protection et prévention
Vous devez éviter de rester seul si vous venez de vivre un traumatisme. Vous confier est la meilleure façon de vous rétablir. Assurez-vous de rester accompagné d’une personne de confiance qui saura vous écouter. Vous pouvez également joindre un groupe d’entraide et pratiquer des activités de détente. Par ailleurs, si vous avez des symptômes du trouble stress post-traumatique, vous pouvez agir dès aujourd’hui. Les conseils pour maintenir une bonne santé mentale vous aideront à changer certaines habitudes de vie. Ces changements vous aideront à éliminer des facteurs qui empirent ou qui entretiennent votre état.
Facteurs de risque
Un traumatisme intense qui fait vivre une peur profonde est toujours à l’origine du trouble stress post-traumatique. Voici des exemples d’événements pouvant causer un traumatisme :
- les catastrophes naturelles, par exemple une inondation, une tornade, un tremblement de terre;
- les accidents graves, par exemple un accident d’avion, un accident de la route, une explosion, un incendie;
- les attaques volontaires, par exemple une agression, un vol à main armée, un viol, une prise d’otages, un épisode de guerre;
- la mort subite d’un être cher;
- la lutte contre une maladie possiblement mortelle;
- les menaces de mort.
De 50 à 60 % des gens vivront un traumatisme dans leur vie. Pourtant, seulement un petit nombre d’entre eux développera un trouble stress post-traumatique. C’est une combinaison de plusieurs facteurs qui entraîne l’apparition des symptômes du trouble stress post-traumatique. Ces facteurs peuvent être biologiques, héréditaires, individuels ou environnementaux. Consultez la page d’information sur les troubles anxieux pour en savoir plus sur les facteurs de risque des troubles anxieux.